Maria Sharapova était mal embarquée dans son quart de finale face à Jelena Jankovic. Elle a réussi à inverser la tendance.
Mais la n°2 mondiale a su calmer la tempête qui menaçait d’emporter ses nerfs. Fidèle à elle-même, elle est encore plus rentrée dans le court et a lâché l’artillerie lourde en coup droit comme en revers (5-1). Plus sereine et s’arrachant en défense avec des cris de plus en plus stridents, elle a fini par arracher le deuxième set (6-4) sur un jeu blanc et trois “Come on !!!” rageur en quatre points. L’avantage psychologique de la Russe sur sa rivale depuis l’enfance, quand elles bataillaient sur les courts de l’académie Bollettieri, a fini par payer à 3-3 dans la manche décisive par un break confirmé malgré une balle de break à écarter. Dépitée, Jankovic s’est dans la foulée effondrée sur sa mise en jeu, cédant le quart sur une faute de coup droit. Sa huitième défaite en neuf duels face à la Russe, la première sur terre battue.
Le travail, ça paie
Bien meilleure joueuse sur ocre que la Russe pendant des années, la Serbe a certes perdu la vitesse de jeu de son époque de n°1 mondiale mais elle a surtout subi aujourd’hui les progrès de Sharapova sur cette surface. Il fallait la voir ramener des amorties, tenir les droite – gauche, glisser sur son coup droit et son revers : des choses qu’il y a encore deux ans elle était incapable de réaliser. Le travail, ça paie. La ténacité et l’offensive, aussi. Il lui en faudra encore plus au prochain tour face à Victoria Azarenka, qui mène 7-5 dans leurs confrontations et lui a souvent posé énormément de soucis. Mais c’est sans doute sur terre battue qu’elle a encore un petit avantage puisqu’elle y a remporté leurs deu seuls duels. ‘’Vika’’ n’a pas encore trouvé les mêmes clés que la Russe sur l’ocre. Mais elle en a la même détermination. Ca promet.