Mourinho s’engage à Chelsea pour 4 ans. (off.)

Comme prévu, José Mourinho devient le nouvel entraîneur de Chelsea. Le club londonien a officialisé ce lundi son arrivée pour une durée de quatre ans, à un poste qu’il avait déjà occupé entre 2004 et 2007.

José Mourinho retourne à Chelsea, six ans après son départ forcé.

José Mourinho retourne à Chelsea, six ans après son départ forcé. (AFP)

José Mourinho a été nommé entraîneur de Chelsea ce lundi. Le Portugais s’est rendu à Londres dans la journée, où il y a signé un contrat de quatre saisons. Dans l’air du temps depuis plusieurs semaines, son retour sur le banc des Blues, poste qu’il a occupé entre 2004 et 2007, était quasi-officiel depuis ses récentes déclarations à la chaîne de télévision espagnole Intereconomia. Il succède donc à Rafael Benitez, qui est parvenu à qualifier le club pour la prochaine Ligue des champions et à remporter la Ligue Europa cette saison.
Ron Gourlay, le directeur exécutif de Chelsea s’est déclaré «ravi» sur le site du club. «Son succès, son dynamisme et son ambition font de lui un candidat exceptionnel, a-t-il déclaré. Notre objectif est de continuer à faire grandir le club afin d’obtenir plus de succès dans l’avenir, et Jose est notre choix car nous croyons qu’il est le bon manager pour faire exactement cela».  Lors de son premier passage chez les Blues, Mourinho avait connu le succès en remportant deux titres de champion d’Angleterre en 2005 et 2006, une FA Cup et deux Coupes de la Ligue.
Après deux années particulièrement brillantes à l’Inter Milan, marquées par le triplé décroché en 2009-2010, il a vécu trois saisons en dents de scie du côté du Real Madrid. Malgré un titre de champion d’Espagne l’an dernier, il ne laissera pas un souvenir impérissable aux fans « merengues ». En témoigne sa dernière sortie à Bernabeu samedi, où il s’est fait siffler par la majorité du public. A Chelsea, il débarque avec trois membres de son staff, Rui Faria, Silvino Louro et José Morais, qui devraient travailler en collaboration avec l’équipe actuelle. Il sera officiellement présenté lors d’une conférence de presse à Stamford Bridge le lundi 10 Juin.
D’après Le Point

Djokovic : «Le faire pour elle»

Novak Djokovic n’a pas caché que le décès de Jelena Gencic l’avait fortement choqué. Mais il est bien décidé à honorer sa mémoire en remportant le tournoi.

Novak Djokovic, peiné par la mort de son premier entraîneur, Jelena Gencic, puise une motivation supplémentaire pour remporter ses matches.

Novak Djokovic, peiné par la mort de son premier entraîneur, Jelena Gencic, puise une motivation supplémentaire pour remporter ses matches. (L'Equipe)

«Novak Djokovic, c’était un match un peu piège pour vous aujourd’hui face à un adversaire dangereux et dans des conditions compliquées…
Oui tout à fait, les conditions de jeu étaient très compliquées pour tous les deux et il s’est mieux adapté que moi en début de match. Il était plus agressif alors que je cherchais encore mon rythme et tout d’un coup le premier set était parti. J’ai dû me faire violence et prendre mes responsabilités. J’ai dû mériter cette victoire et aller vraiment la chercher car tous les sets étaient serrés. Je suis ravi de m’en être sorti car j’avais un adversaire de qualité, un vrai spécialiste de la surface et quelqu’un qui avait déjà battu de très bons joueurs. C’est une victoire importante.

Est-il juste de dire que vous vivez une période très difficile personnellement ?
Oui c’est vrai, ça a été un choc et ce n’est pas facile mais c’est la vie. On vous donne des choses et on vous reprend les personnes que vous aimez. Jelena Gencic était ma première coach mais était surtout comme une deuxième mère pour moi. Nous sommes restés très proches, elle m’a appris beaucoup de choses qui font encore partie de moi aujourd’hui. J’ai tellement de bons souvenirs à ses côtés et c’est à ça que je veux me raccrocher. Je pense qu’avoir perdu mon grand-père l’an dernier m’aide à rester plus fort cette fois-ci. Elle restera en moi pour toujours et j’espère pouvoir continuer là où elle s’est arrêtée, respecter son héritage. Elle a passé sa vie à entraîner les enfants, à détecter des champions. La semaine dernière elle était encore en train d’enseigner, à 77 ans, se moquait de sa maladie et avait déjà vaincu un cancer du sein : le tennis était sa vie et c’était une personne exceptionnelle. Son esprit restera toujours avec moi.

« Je me sens encore plus dans l’obligation d’aller au bout» Pensez-vous que cette épreuve va vous donner plus de force pour ce tournoi ?
Oui, parce que je me sens encore plus dans l’obligation d’aller au bout. Je veux le faire pour elle. La dernière fois que nous avons parlé elle m’a dit de ne me concentrer que sur ce tournoi, que j’avais besoin de le gagner. Elle m’a donné une motivation incroyable. En son honneur, je dois y arriver mais il y a encore de très grands joueurs dans le tableau. Je crois au destin, je crois que chaque chose arrive pour une raison spécifique et je crois aussi qu’on peut contrôler sa destinée. Tout ça va me donner plus de force pour essayer encore un peu plus d’atteindre mon but.

Tommy Haas vous attend au prochain tour…
J’ai beaucoup de respect pour Tommy. Il a vraiment retrouvé un excellent niveau de jeu ces derniers temps donc je m’attends à un gros match.»

D’après Le Point

Nadal file en quarts

Rafael Nadal a fêté son 27e anniversaire avec une victoire nette en huitièmes de finale, lundi. L’Espagnol n’a jamais vraiment été inquiété par Kei Nishikori (6-4, 6-1, 6-3), et disputera les quarts de finale face à Stanislas Wawrinka.

Rafael Nadal a battu le Japonais Nishikori en trois sets secs.

Rafael Nadal a battu le Japonais Nishikori en trois sets secs. (L'Equipe)

Le moment où Rafael Nadal a paru le plus mal à l’aise sur le court Chatrier lundi a été au moment de poser à côté du gâteau d’anniversaire géant que les organisateurs du tournoi avait amené et allumé en son honneur. La foule a également semblé plus animée au moment de lui chanter « Joyeux anniversaire » qu’en le regardant étriller Kei Nishikori (6-4, 6-1, 6-3), 15e joueur mondial. «C’est un joueur à fort potentiel, il peut atteindre le Top 10 dans un avenir proche sans aucun doute, estime l’Espagnol. Mais aujourd’hui j’ai vraiment bien bouger et enfin eu les bonnes sensations en coup droit. Il fallait que je m’améliore et je l’ai fait. Je n’ai pas perdu une seule fois mon service, ce qui est également très satisfaisant.»
«J’étais plus en confiance, je réussissais ce que je voulais sur le court alors qu’avant je ne savais même pas si la balle allait rester dedans. » Le Japonais, certes tombeur de Roger Federer à Madrid, confie lui-même qu’il n’est pas encore un vrai joueur de terre battue. Alors quand il tombe contre le boss de l’ocre, l’addition est forcément salée. Ce très bon contreur n’a pas la lourdeur de balle suffisante pour exister face au lift du septuple vainqueur de l’épreuve, alors il n’a quasiment fait que subir. Nadal, qui se disait tendu lors des matches précédents et qui était dépité de son coup droit et de son jeu de jambes, n’a pas eu l’occasion de douter. «J’ai bien mieux joué aujourd’hui que lors des trois autres matches, a-t-il déclaré. J’étais plus en confiance, je réussissais ce que je voulais sur le court alors qu’avant je ne savais même pas si la balle allait rester dedans. Je suis vraiment heureux de voir ces progrès.»

Il devra poursuivre sur cette voie lors du match à venir face à Stanislas Wawrinka. «J’ai vu une partie de son match face à Richard Gasquet et le niveau de jeu était incroyable donc je sais que je vais devoir livrer un gros combat face à un joueur fantastique». Le coup droit bien plus libre, les jambes au rendez-vous, l’Espagnol s’est sans aucun doute en partie rassuré. Et il commençait à en avoir bien besoin.

D’après Le Point

Neymar a fait rugir le Camp Nou

Arrivé ce lundi à Barcelone, Neymar y a signé un contrat de cinq ans et a été présenté aux socios venus en nombre au Camp Nou pour lui souhaiter la bienvenue.

Neymar a rencontré ses nouveaux supporters.

Neymar a rencontré ses nouveaux supporters. (AFP)

Il n’a pas encore marqué un but pour le Barça, ni même réalisé un dribble ou donné une passe décisive. Pourtant, Neymar a déjà fait vibrer le peuple Blaugrana ce lundi. Neuf jours après l’annonce de son transfert, le prodige brésilien a rencontré son public, 50 000 personnes qui l’ont presque accueilli comme (leur) messie au Camp Nou. Avec son maillot tout neuf du club catalan, sans même de numéro dans le dos et avec « Neymar Jr » floqué dans son dos, il a effectué quelques jongles sous les hourras de la foule aux alentours de 18h30.
Auparavant, l’ancien attaquant de Santos avait déjà eu une journée chargée. Titulaire lors du match amical Brésil-Angleterre (2-2) disputé dimanche au Maracana, Neymar a débarqué à Barcelone vers 12h30, avec une heure de retard. Devant les bureaux du club, casquette à l’envers sur la tête, il s’est ensuite prêté au jeu des photographes, avec pour fond l’emblème du FCB.
À peine le temps de souffler, le Brésilien s’est rendu à la Ciutat Esportiva pour passer la traditionnelle visite médicale. Et alors que le Camp Nou ouvrait ses portes dès 16h00, Neymar devenait officiellement un joueur du Barça, signant un contrat de cinq saisons, en compagnie de Sandro Rosell, le président du club, mais aussi de Josep Maria Bartomeu, vice-président, et d’Andoni Zubizarreta, directeur sportif.
«Je suis venu ici pour aider l’équipe et Messi, le meilleur joueur du monde.» Suivait le clou de la journée, sa présentation aux Socios au Camp Nou. Près de 50 000 personnes venues l’admirer pour la première fois, soit autant que pour Zlatan Ibrahimovic en 2009, un record égalé. «Je suis très heureux de pouvoir jouer au Barça et de pouvoir réaliser mon rêve», a alors lancé en catalan le Brésilien pour mieux séduire son nouveau public. «Je suis venu ici pour aider l’équipe et Messi, le meilleur joueur du monde», a-t-il encore expliqué en portugais, histoire de montrer à ses nouveaux coéquipiers qu’il connaissait le nom du patron du club sur le terrain. La journée de Neymar n’est toutefois pas terminée, puisqu’il doit donner ce lundi soir une conférence de presse. Il regagnera ensuite le Brésil où il rejoindra sa sélection. Fin de la journée-marathon. Premier chapitre d’une nouvelle aventure.
D’après L’Equipe

L’Allemagne se dépeuple plus vite que prévu

Les chiffres du dernier recensement effectué en Allemagne auront des conséquences catastrophiques sur l’économie du pays.

Photo d'illustration.
Photo d’illustration.

On les savait vieux, mais personne ne croyait qu’ils étaient si peu nombreux… Les chiffres du dernier recensement effectué en Allemagne ont de quoi donner froid dans le dos. Pensez, la population chez notre voisin comprend tout juste 80,5 millions d’habitants, soit 1,5 million de personnes de moins que prévu. Oui, vous avez bien lu. Les analystes ont fait une « petite » erreur équivalant au nombre de résidents cumulés de Marseille, Lyon et Dijon. Excusez du peu… La précision germanique n’est plus ce qu’elle était.

Cette « boulette » s’explique. Berlin n’avait tout d’abord pas compté sa population depuis la réunification en 1990. Le coût d’une telle opération, qui atteint 700 millions d’euros en raison notamment du recrutement de 80 000 personnes chargées de traiter les réponses aux questionnaires, explique bien évidemment cet important délai. Mais en basant ses statistiques sur des recensements effectués dans les années 1980 dans les défuntes RFA et RDA, la République fédérale a visiblement perdu tout contact avec la réalité.

Le manque de fiabilité des registres municipaux explique aussi l’erreur de l’office fédéral des statistiques (Destatis). Si la loi allemande oblige les résidents à s’inscrire à la mairie de leur nouvelle résidence quelques jours après leur déménagement, elle ne les force pas à se retirer de ces listes, ce qui engendre des doublons statistiques. Ce problème implique surtout des étrangers qui oublient de régulariser leur situation dans leur pays d’accueil quand ils rentrent dans leur terre d’origine. Pour certains immigrés qui ne sont pas originaires de l’Union européenne, cette « omission » peut être faite en toute connaissance de cause, car une désinscription des registres municipaux provoque souvent la perte d’un titre de séjour en Allemagne. Conséquence : l’Allemagne a découvert qu’elle accueillait 1,1 million d’étrangers de moins qu’elle ne le pensait, soit à peine 6,2 millions de personnes, alors que les prévisionnistes tablaient sur un chiffre supérieur de 15 %. Cette « révélation » risque d’avoir des conséquences catastrophiques pour certaines communes.

Conséquences dramatiques

Une partie non négligeable des budgets des villes outre-Rhin provient en effet des transferts qui sont versés par les autorités régionales et qui sont calculés en fonction de leur nombre d’habitants. Les Länder les plus pauvres reçoivent aussi des subventions des États les plus riches au prorata de leur population. Les chiffres révélés par le tout dernier recensement vont en conséquence fragiliser certaines agglomérations. Ainsi, Berlin, qui souffre déjà d’un endettement record et d’un fort chômage, va devoir fortement revoir ses dépenses à la baisse. Avec ses 3,3 millions d’habitants, la capitale fédérale, qui pensait en abriter 200 000 de plus, va dans un premier temps être contrainte de rembourser 500 millions d’euros de « trop-perçu » pour l’année en cours et 2012 avant de voir ses subventions fondre durablement.

Mais la nouvelle la plus inquiétante dévoilée par Destatis est l’accélération du vieillissement de la population allemande. Aujourd’hui, un Allemand sur cinq est âgé de plus de 65 ans. Ces « vieux » – au risque de froisser quelques retraités – sont désormais bien plus nombreux (16,5 millions) que les mineurs (13,1 millions). Ce déséquilibre commence déjà à poser un énorme problème à notre voisin, mais le pire est encore à venir. Les dernières études publiées avant les conclusions du recensement 2011 montraient déjà que la population active devait chuter de cinq millions de personnes en dix ans et de dix millions en deux décennies. Avec huit naissances pour mille habitants, l’Allemagne affiche le plus faible taux au monde… Le recours à l’immigration ne parviendra pas à compenser ce déclin démographique sans compter les problèmes d’intégration que peut causer l’arrivée massive de salariés étrangers. À méditer…

D’après Le Point

Turquie : les vraies raisons de la colère

Des manifestations sans précédent remettent en cause l’autoritarisme du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.

Des manifestants scandent des slogans antigouvernementaux lundi 3 janvier à Ankara.
Des manifestants scandent des slogans antigouvernementaux lundi 3 janvier à Ankara.

Le projet de suppression d’un petit parc d’Istanbul ne laissait en rien présager de la pire crise que traverse la Turquie au XXIe siècle. À l’origine, le sit-in de militants écologistes et urbanistes contre la construction en lieu et place du parc Gezi et de ses 600 arbres d’une réplique d’une caserne militaire de l’empire ottoman censée accueillir un centre commercial. Or, l’intervention musclée vendredi des policiers turcs pour les en déloger a mis le feu aux poudres.

« L’attaque furtive, à coups de bombes lacrymogènes et de matraque, a choqué toute la Turquie », affirme au Point.fr Alican Tayla, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Très vite, le mouvement prend de l’ampleur et atteint la place Taksim, au centre d’Istanbul, avant de gagner les principaux quartiers de la ville, puis du pays. Le ministère de l’Intérieur annonce 1 700 interpellations dans plus de 67 villes. « La force a été utilisée de manière disproportionnée », regrette Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, interrogée par Le Point.fr. « La police a directement visé la tête des manifestants pacifiques avec des cartouches de grenades lacrymogènes. Certains ont essayé de se défendre. »

Alliance hétéroclite

D’après l’ONG, des milliers de protestataires seraient aujourd’hui blessés, dont vingt sérieusement. Parmi eux, cinq se trouveraient dans un état critique. « Les blessés ont du mal à accéder aux hôpitaux, si bien que le bureau d’Amnesty à Istanbul sert de base médicale pour accueillir les blessés », indique la présidente. Contrairement aux premiers jours, le mouvement, désormais fort de milliers de personnes, rassemble toutes les couches de la population turque. « Il s’agit d’une alliance hétéroclite et peu habituelle de jeunes, nationalistes, militants d’extrême droite, de gauche, kurdes ou encore d’alévis (minorité musulmane chiite, NDLR) », explique Alican Tayla.

Fait rare, les supporteurs des trois clubs rivaux d’Istanbul – Galatasaray-Besiktas-Fenerbahce – défilent ensemble. « Cet incident a servi d’étincelle pour que l’opposition, mal représentée au niveau parlementaire, puisse exprimer sa frustration sociale », fait valoir Didier Billion, directeur adjoint de l’Iris. « Les manifestants ne réclament pas la chute du régime, mais plus de liberté, ajoute Alican Tayla. Ils refusent d’être méprisés par le pouvoir.  »

« Des pillards » (Erdogan)

Dernière illustration en date, le qualificatif de « pillards » dont les a affublés le Premier ministre, refusant par là même de céder d’un iota sur le projet urbain d’Istanbul. « Ce discours ne fait qu’attiser la contestation », souligne Geneviève Garrigos. La Turquie de l’AKP semblait pourtant à l’abri d’un tel soulèvement populaire. Au pouvoir depuis 2002, le parti islamo-conservateur a largement remporté les élections législatives de 2007 et 2011, avec respectivement 47 % et 50 % des voix. Au niveau économique, le pays se porte à merveille, le revenu par habitant ayant été multiplié par trois grâce à une croissance économique qui a dépassé les 8 % en 2010 et 2011.

« Si les résultats macroéconomiques sont forts, les inégalités sociales restent marquées, surtout entre l’ouest développé du pays et l’est à la traîne », note Didier Billion. Sur le plan social, les islamistes de l’AKP ont réussi à généraliser l’accès à l’éducation et à la santé. À l’international, la Turquie a affirmé son statut de puissance régionale. Que ce soit sur la crise syrienne, les lendemains du Printemps arabe ou ses critiques acerbes d’Israël, le populiste Erdogan s’est imposé comme fer de lance du monde musulman.

Le nouveau « sultan »

Il a ainsi profité de cette image de nouveau « sultan » pour renforcer son pouvoir à l’intérieur du pays, quitte à virer vers un certain autoritarisme. « Le tournant a eu lieu il y a deux ans, explique Didier Billion. Après trois victoires électorales, avec à chaque fois de meilleurs scores, Erdogan s’est cru tout permis. » Disposant de la majorité absolue à l’Assemblée et de la présidence, l’AKP, qui a pris le soin en 2011 de mettre au pas l’armée, est accusé de contrôler la justice, mais aussi les médias. « Des poursuites pénales sont souvent engagées contre toute idée dissidente critiquant les institutions publiques ou les représentants de l’État », indique la présidente d’Amnesty International.

Des milliers de personnes, dont des avocats, étudiants ou journalistes, sont actuellement détenues dans l’attente d’un procès sous prétexte de lutte contre le terrorisme ou pour leur soutien à la cause kurde. « Il est aujourd’hui reproché à Erdogan de confondre majorité politique et exercice des pleins pouvoirs », note Alican Tayla. Contraint par les règles de son parti à céder la direction du gouvernement en 2015, Recep Tayyip Erdogan ne cache plus son intention de briguer en 2014 la présidence du pays. Une fonction dont il souhaiterait renforcer les pouvoirs, afin de passer d’un régime parlementaire à un véritable régime présidentiel.

Islamisation

L’autre inquiétude des manifestants concerne la place de plus en plus importante accordée à l’islam dans l’espace public. En juin 2012, Erdogan provoque un tollé général en proposant une loi pour réduire la période d’avortement. Vendredi dernier, l’Assemblée nationale adopte un projet de loi limitant la consommation, la vente et la publicité des boissons alcoolisées. « L’AKP n’est pas arrivé au pouvoir par un discours islamiste, mais libéral, conservateur et populiste », rappelle Alican Tayla. « Cette légitimité politique et populaire lui a permis peu à peu d’imposer une certaine vision morale basée essentiellement sur l’islam. »

Reste que, comme le rappelle Didier Billion, « le conservatisme de la société turque est incontestable ». S’il admet que le message politique des manifestants de la place Taksim est « très fort », le chercheur rappelle que les contestataires sont minoritaires face à la base sociale de l’AKP.

D’après Le Point

Burger King réinvente le kit mains libres

À Porto Rico, la célèbre enseigne de fast-food vient d’inventer un nouveau moyen d’apprécier le fameux Whopper. Attaché au cou, et sans les mains.

50 exemplaires du "Hands Free Whopper" ont été délivrés à Porto Rico.
50 exemplaires du « Hands Free Whopper » ont été délivrés à Porto Rico.

C’est bien connu, avaler un hamburger demande un effort surhumain. Mais que les fainéants se rassurent, Burger King a la solution. Pour fêter le cinquantième anniversaire de son implantation sur l’île de Porto Rico, la célèbre firme américaine lance un nouveau concept : le burger sans les mains. Grâce à un kit mains libres, ses clients pourront désormais déguster leur fameux Whopper sans se salir les pattes. Manchots ou pas, ils seront même aptes à vaquer à d’autres activités, sans perdre leur temps avachis sur une banquette du fast-food. Le kit en question, baptisé « Hands Free Whopper », se porte tout simplement autour du cou. Dans un spot vidéo diffusé pour l’occasion (ci-dessous), Burger King parle d’un « monde multitâche ». On y voit notamment un tatoueur s’occuper de son client en mangeant ou une jeune fille se vernir les ongles, burger à la bouche.

L’imprimante 3D, encore

À y regarder de plus près, le « Hands Free Whopper » n’a pas l’air si pratique. Il semble même bien encombrant, et de surcroît pas très sexy. Plus qu’une initiative révolutionnaire, il apparaît plutôt comme le fruit d’un coup de com’ habilement mené. Le spot, empli d’ironie, cache mal le buzz recherché par Burger King. L’enseigne, qui ne possède qu’un restaurant en France (à Marseille), n’a d’ailleurs distribué que cinquante kits à ses clients les plus réguliers. Une commercialisation à grande échelle n’est a priori pas à l’ordre du jour.

Quoi qu’il en soit, l’imprimante 3D s’est trouvé une nouvelle utilisation. Après la pizza de l’espace, les kits ont été entièrement conçus grâce à cette nouvelle technologie à la mode. Et si vous voulez savoir comment ça se passe, rien de plus simple. Sur le site web du projet, une vidéo de une minute retrace la fabrication, ou devrait-on dire l’impression, des fameux joujoux. Après cela, il n’y a plus qu’à se mettre à table…

D’après Le Point

Medef : Roux de Bézieux fait la course en tête pour succéder à Parisot

Laurence Parisot cédera la présidence de l’organisation début juillet, après deux mandats et huit années passées à sa tête. Son successeur sera officiellement élu le 3 juillet.

Geoffroy Roux de Bézieux est le candidat favori du conseil exécutif du Medef pour la présidence de la principale organisation patronale française, ce qui le désigne, sauf coup de théâtre, comme le successeur potentiel de Laurence Parisot.
Geoffroy Roux de Bézieux est le candidat favori du conseil exécutif du Medef pour la présidence de la principale organisation patronale française, ce qui le désigne, sauf coup de théâtre, comme le successeur potentiel de Laurence Parisot.

Geoffroy Roux de Bézieux a recueilli 19 voix au conseil exécutif du Medef, contre 18 à Pierre Gattaz et 6 à Patrick Bernasconi, ses rivaux dans la course à la présidence de la principale organisation patronale française, a annoncé lundi à l’issue du vote son secrétaire général, Hubert de L’Estoile. Il a précisé qu’il y avait eu également une abstention et un vote blanc. Le dernier postulant, Hervé Lambel, 48 ans, patron de HLDC, société spécialiste de la production cinématographique et de spectacles vivants, n’a obtenu aucun suffrage.

Le vote du conseil exécutif est consultatif, le successeur de la patronne des patrons Laurence Parisot devant être élu le 3 juillet par l’Assemblée générale du Medef, dont les 560 membres votants auront le dernier mot.

Roux de Bézieux, 50 ans, président fondateur du groupe Omea (Virgin Mobile), a quitté le siège du Medef à l’issue de la réunion du conseil exécutif sans faire aucun commentaire aux journalistes. Pierre Gattaz, 53 ans, patron du Groupe des fédérations industrielles (GFI), a fait jusqu’à présent figure de favori dans cette élection après avoir obtenu le soutien de la puissante fédération de la métallurgie (UIMM), de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) et de la Fédération bancaire française (FBF) notamment. À 57 ans, Patrick Bernasconi est le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et est considéré comme un ancien proche de Laurence Parisot.

D’après Le Point

Taubira annonce 33 millions d’euros pour la sécurité des prisons

La ministre de la Justice a affirmé qu’il n’y aurait pas de rallonge budgétaire. « Des travaux d’entretien dans certains établissements » seront différés.

Christiane Taubira répond aux questions des journalistes Michel Urvoy et Benoît Deshayes.
Christiane Taubira répond aux questions des journalistes Michel Urvoy et Benoît Deshayes.

« Il n’y a pas d’angélisme, il y a la conscience ». Christiane Taubira, interviewée par les journalistes Michel Urvoy (Ouest-France) et Benoît Deshayes (L’internaute.com), a défendu sa politique pénale, lundi. La ministre de la Justice a présenté aux organisations syndicales un plan de renforcement de la sécurité en prison, qui prévoit notamment l’implantation de nouveaux portiques, le coût des mesures annoncées atteignant plus de 33 millions d’euros. Ce plan fait écho aux manifestations répétées des représentants des personnels pénitentiaires, ravivées par l’évasion spectaculaire de Redoine Faïd de la maison d’arrêt de Sequedin (Nord), le 13 avril. L’évadé a été repris fin mai.

La mesure-phare de ce plan de sécurisation est un dispositif anti-projectiles. Cela prendra la forme de « filets, de glacis ou encore de caméras », a précisé la ministre. Ce seul plan coûtera 12 millions d’euros, a détaillé Christiane Taubira. Des portiques à masse métallique doivent être mis en place dans les 151 établissements pénitentiaires français. Ils permettent de détecter la présence d’un objet métallique sur la personne examinée. Il en existe déjà 624. « Nous allons également installer des portiques à onde millimétrique dans toutes les maisons centrales (qui accueillent les détenus condamnés à de lourdes peines, NDLR) et dans les quartiers disciplinaires des maisons d’arrêt », ajoute la garde des Sceaux. Ces portiques permettent théoriquement de détecter visuellement, lors d’un contrôle, tout produit ou objet qu’un individu porte sur lui, y compris ceux dissimulés entre les vêtements et la peau.

Un « plan ambitieux » (communiqué)

La Chancellerie annonce aussi la création de deux nouvelles équipes cynotechniques (recherches menées par des chiens et maîtres-chiens au sein des établissements pénitentiaires), qui s’ajouteront au deux déjà existantes. Au-delà des nouveaux moyens mis en place, la Chancellerie annonce la diffusion d’une circulaire regroupant les « modalités de gestion » des détenus particulièrement surveillés (DPS), qui sont environ 300 aujourd’hui en France, ainsi qu’un « plan d’action maison centrale », qui doivent amener une évolution de la prise en charge des détenus et sur le contenu du métier de surveillant.

Pour la ministre, ce plan « ambitieux » et « exceptionnel » est « destiné à renforcer le dispositif existant et à compléter les mesures déjà prises » depuis sa nomination, selon un communiqué. Les 33 millions d’euros engagés ne seront pas une allonge budgétaire, mais seront bel et bien « pris au détriment d’autre chose ». Interrogée par le journaliste Michel Urvoy de Ouest-France, la ministre de la Justice a évoqué des « travaux d’entretien différés dans certains établissements », sans plus de précision.

D’après Le Point

Meurthe-et-Moselle : le mystère de l’homme qui léchait les carreaux

Chaligny et Messein sont le théâtre d’une véritable psychose depuis que deux petites filles ont vu un homme lécher la vitre de leur salon.

Les gendarmes du groupement de Nancy prennent l'affaire au sérieux, mais cherchent à endiguer les rumeurs.
Les gendarmes du groupement de Nancy prennent l’affaire au sérieux, mais cherchent à endiguer les rumeurs.

Tout commence le 22 mai à Chaligny en Meurthe-et-Moselle, raconte L‘Est républicain. Ce jour-là, deux enfants sont laissées seules chez elles quand, racontent-elles, un homme sonne à la porte. Elles ouvrent. Immobile, l’homme les regarde fixement. Puis disparaît. Avant de réapparaître à la fenêtre. Devant les fillettes terrifiées, l’homme lèche la vitre, puis s’en va. Les fillettes s’en ouvrent à leurs parents qui contactent aussitôt la gendarmerie.

L’histoire est prise au sérieux par les gendarmes qui mènent des investigations et effectuent des rondes. En vain. Pire, il semble que cette activité des autorités ait plutôt inquiété la population L’homme mystérieux est bientôt aperçu par d’autres personnes. À Chaligny, relève L’Est républicain, un homme au comportement « atypique » est repéré sur le chemin de l’école. Son signalement correspondrait à celui des petites filles. « Un brun de très grande taille, à la dentition en mauvais état, portant des lunettes et un blouson dont la manche est déchirée. Et des baskets rouges. »

Psychose

Seulement, aucune infraction n’est à déplorer. Aucune ouverture d’information judiciaire ne peut donc être ouverte. Cela n’empêche pas les témoignages de se multiplier : « Tout le monde croit le voir partout », affirme le capitaine Abraham en charge de l’enquête cité par L’Est républicain. « Des personnes âgées affirment même l’avoir vu dans leur salon ! Elles se seraient réfugiées dans leur chambre. Et il aurait disparu. »

Devant la psychose, les autorités ont été contraintes d’organiser le 31 mai une réunion d’information pour rassurer la population et calmer le jeu. Pas sûr qu’ils y soient parvenus.

D’après Le Point